J. Leforestier (1890) publicó un manual donde se describe su método de corrección, pero, además, explica la importancia del corrector en el proceso editorial.
Ante todo, el autor define la tarea y el saber necesario para ser un corrector:
Le correcteur lit les épreuves pour les purger de toutes les fautes typographiques et grammaticales commises par le compositeur ou l’auteur. Gardien des lois typographiques et de plus le représentant de la littérature et de la science, il doit être artiste et grammairien, d’un côté bien connaître l’art typographique, de l’autre posséder de vastes connaissances sur la grammaire, la ponctuation, l’orthographe, l’histoire, la géographie, et les éléments des sciences mathématiques, physiques et naturelles (Leforestier, 1890, p. 1).
Para este autor, la tarea de corrección se desarrolla en cuatro pasos: la primera lectura o lectura tipográfica, la «buena» lectura, la lectura de comprobación y la revisión. Su perspectiva se basa en los trabajos de Crapelet, y el proceso que describe incluye no solo el método, sino los signos de corrección y los límites de cada trabajo. También advierte sobre algunos riegos en los que coincide y cita a Lefevre (1855):
Nous lui conseillons, avec Th. Lefevre, de vérifier principalement avec soin:
1° Si les folios et les signatures de la feuille correspondent entre eux et avec ceux des feuilles précédentes;
2° Si les textes de la fin d’une feuille et du commencement de la feuille suivante ont une suite logique et régulière;
3° Si les livres, les chapitres, les paragraphes sont dans l’ordre;
4° Si les titres courants sont conformes au contenu du livre;
5° Si les titres intérieurs et titres courants sont de type et. de force d’oeil uniformes, blanchis régulièrement; sens du texte;
7° Si les pages ne sont ni trop longues, ni trop courtes et ne commencent point par une ligne non pleine; si elles ne chevauchent point et sont bien droites.
Tout ce travail, ponctuellement exécuté, le correcteur signe: lu en bon et son nom (Leforestier, 1890, pp. 3-4).
Para un corrector no formado, esta información es clave. Los problemas más graves surgen cuando los autores no entregan los textos completos. Es muy común en textos de la época la omisión de líneas, párrafos, páginas o capítulos enteros, justamente por la falta de atención de quien está a cargo. Un corrector que no contara con la prudencia de verificar los documentos que recibe para revisar fácilmente perdería prestigio: «On ne peut lui faire de graves reproches si quelques fautes typographiques ou d’orthographe n’ont pas été relevées, surtout lorsque la composition est très défectueuse et le manuscrit d’une mauvaise écriture» (Leforestier, 1890, pp. 2-3).
Sobre la tercera corrección, no aporta demasiada información, pues, se trata de una verificación de que no se hayan escapado errores y si los cambios que se solicitaron fueron bien ejecutados. El corrector que trabaja en esta etapa, debe ser escrupuloso en la lectura, por lo que se espera que sea una persona experimentada, con la capacidad de resolver aquello que sus colegas no pudieron detectar:
Ces fonctions demandent un homme habile et exercé, capable d’apercevoir par un simple coup d’oeil les fautes qui auraient échappé dans les lectures précédentes, capable aussi de décider vite et bien d’une difficulté qui se présente à la dernière heure. La presse est là qui attend (Leforestier, 1890, p. 4).
La revisión, la última prueba, es entregada al último corrector para asegurarse de que los cambios que indicó fueron bien ejecutados y que no surgieron problemas a partir de las modificaciones que se realizaron.
Un aspecto interesante sobre este manual es que se enfoca en el problema del vínculo entre el autor y el corrector, y verbaliza las tensiones que surgen de esta relación. Ante todo, les explica a los autores qué se entiende por un libro correcto:
Un livre correct reproduit avec exactitude la pensée de l’écrivain telle qu’elle est sortie de sa belle intelligence et de plus doit offrir aux yeux du lecteur tous les charmes matériels de la typographie d’après les principes de l’art le plus pur et le plus élevé. Avant d’être ouvert, ce livre correct, par sa reliure d’aspect austère ou badin, par son format plus ou moins grand, fait déjà pressentir le sujet qui sera traité: le fruit de la science, toujours grave, ou les brillantes et séduisantes fleurs de l’imagination.
Ouvert à la première page, son titre aux caractères sévèrement classiques ou d’une aimable fantaisie vous indique alors avec précision la route rude ou gaie que votre esprit va entreprendre.
Le texte enfin apparaît en caractères purs, élégants, en lignes plus ou moins compactes selon le but d’utilité ou les moments de plaisir, de spirituelle distraction que l’écrivain cherche à procurer à ses lecteurs. Toutes les illustrations, filets, lettres ornées, culs-de-lampe, gravures s’accorderont dans une harmonie bien ordonnée avec le sujet de l’ouvrage, les caractères, la reliure, la couleur et les formats du papier. On livre cette composition à un machiniste expert, qui soigne son tirage et obéit, lui aussi, dans le choix des encres, à toutes les règles du bon goût, et de sa presse sort une oeuvre d’art, un livre correct dans toutes les parties de sa fabrication.
Le temple de la pensée est élevé. Un livre remplissant ces conditions serait la première merveille du monde, une oeuvre de génie supérieure aux plus fameux monuments des anciens, aux plus belles cathédrales du moyen âge, aux plus magnifiques tableaux de l’ère moderne. Existe-t-il ? Non. Peut-être sera-ce l’oeuvre du XXe siècle (Leforestier, 1890, p. ix).
Les advierte a los autores de la importancia de un corrector en el proceso editorial, pero también prescribe una serie de recomendaciones para que el resultado se acerque al máximo a la idea de «un libro correcto» y para evitar las peleas en el proceso de edición:
Enfin votre travail achevé, ayez le courage et la patience de le relire attentivement, vous serez étonné d’y rencontrer une foule de fautes qui vous sont échappées et que le compositeur et le correcteur en première typographique ne sont nullement obligés de corriger: phrases incomplètes, dates oubliées, abréviations incompréhensibles pour tout autre que l’auteur, phrases raturées et qui ne sont refaites qu’à moitié, appels de note sans la note, notes sans l’appel, etc. (Leforestier, 1890, p. xi).
Si bien la aclaración parece obvia, permite deducir varias características de los escritores a los que se dirige. Es común, incluso en la actualidad, que los autores entreguen sus escritos sin haber sido revisados. El problema es que no todos los que escriben saben que, de acuerdo con el tipo de corrección, se utilizan diferentes mecanismos de focalización. Por ejemplo, quien corrige ortotipografía, no presta tanta atención a la precisión semántica, pues su objetivo es asegurarse de que las palabras estén correctamente escritas y que la disposición gráfica sea la adecuada. Por esta razón, propone a los autores un cambio de actitud en favor de una participación más activa y considerada durante el proceso de la edición.
Para finalizar su advertencia a los autores, Leforestier plantea un caso de un autor que no fue considerado con los correctores y que indicó una serie de cambios muy pegados al margen de la caja, cambios que se incluyeron en el texto y en la publicación final:
Un célèbre docteur avait écrit un ouvrage plein de science et de sympathie sur le sort et le traitement des aliénés, ces pauvres corps sans âme. A la fin de la dernière épreuve il calligraphie (de la belle écriture ordinaire à messieurs les docteurs) cette note: A mon avis il faudrait guillemeter tous les alinéas, puis la renvoie avec les mots sacramentels : bon à tirer. Quelques jours plus tard il reçoit son volume, le caresse de l’oeil, le parcourt, satisfait, plein d’un légitime orgueil, in petto adresse mille compliments à l’imprimeur, quand au dernier feuillet, ô horreur! entre deux filets ornés il lit comme conclusion: A mon avis il faudrait guillotiner tous les aliénés (Leforestier, 1890, p. xi).
Si querés leer más sobre Leforestier, aquí dejo el link para la descarga de su obra.